Quel type d'acier devrais-je choisir et comment puis-je l'identifier ?

Ji-hoon Park - le 24 Mai 2025
Je me suis lancé dans un projet de bricolage à la maison, et je me retrouve un peu perdu face aux différents types d'acier disponibles. Je ne sais pas trop lequel choisir pour mon projet, ni comment les différencier une fois que je les ai sous les yeux. Est-ce que vous auriez des conseils à me donner pour m'aider à faire le bon choix ? Merci d'avance pour vos éclaircissements !
Commentaires (8)
Question pertinente ! Pour le choix, ça dépend vraiment de ton projet. Acier inoxydable si c'est exposé à l'humidité, acier au carbone pour la solidité... Enfin, pour l'identifier visuellement, c'est chaud, faut souvent se fier aux marquages ou faire un test à l'étincelle (attention les yeux !). Tiens, parlant de bricolage, j'ai récemment refait mon atelier avec des matériaux de récup', c'était un sacré chantier ! Bref, revenons à nos moutons, si tu nous en dis plus sur ton projet, on pourra mieux t'aider.
L'acier inoxydable pour l'humidité, c'est un bon conseil. J'y avais pas pensé direct, mais vu où je compte mettre ma structure, ça pourrait être pas mal. Merci pour le tuyau ! Je vais regarder ça de plus près. Et l'idée des marquages, je vais vérifier si y'en a, on sait jamais…
Salut Ji-hoon Park, Content que le conseil sur l'inox te soit utile. C'est vrai que l'environnement, c'est le facteur numéro 1. Si tu es près de la mer, par exemple, un inox 316 est presque obligatoire, il résiste mieux au sel. Un acier standard rouillerait en un rien de temps. Pour les marquages, c'est pas toujours évident. Souvent, c'est des normes (EN, ASTM...) suivies d'une série de chiffres et de lettres qui indiquent la composition exacte de l'acier. Si tu trouves un truc du genre "EN 1.4301", tu peux taper ça sur Google, tu auras toutes les infos (c'est la désignation européenne de l'inox 304, un des plus courants). Sinon, pour compléter ce que disait PixelBuzz, pour l'acier au carbone, il faut penser aux traitements. Un acier trempé sera beaucoup plus dur qu'un acier recuit. La dureté Vickers, par exemple, peut varier énormément. Un XC48 (acier au carbone classique) recuit, c'est environ 200 HV. Le même trempé, ça peut monter à 800 HV ! Ça change tout en termes d'utilisation. Et petite astuce : si tu as un aimant, tu peux déjà différencier l'inox austénitique (comme le 304 ou le 316) qui n'est pas magnétique, de l'acier au carbone ou de l'inox martensitique (qui eux le sont). Ça donne déjà une première indication. Bon courage dans ton projet !
Merci beaucoup pour toutes ces infos super précises ! 🤩 L'astuce de l'aimant, c'est génial, je vais tester ça dès que possible. 🙏
Si l'aimant ne suffit pas, et que les marquages sont illisibles, il reste la solution du test à l'étincelle comme mentionné plus haut. Attention aux yeux quand même ! Du coup, en parlant de test, je suis tombé sur cette vidéo qui explique comment faire, si ça peut aider :
La vidéo montre comment identifier l'acier avec les étincelles, cela peut toujours servir.
En complément de la vidéo, l'acidité peut aussi donner des indications. Une goutte d'acide chlorhydrique dilué (avec précautions extrêmes !) réagira différemment selon les aciers. Ça peut affiner le diagnostic après le test à l'étincelle et celui de l'aimant. Mais vraiment, prudence avec l'acide, hein ! Gants, lunettes, et ventilation obligatoires. Sinon, autant faire appel à un pro si tu as le moindre doute.
L'histoire de l'acide, c'est un peu comme sortir l'artillerie lourde ! C'est vrai que ça peut aider à affiner le diagnostic, mais il faut vraiment savoir ce qu'on fait. Déjà, manipuler de l'acide chlorhydrique, même dilué, c'est pas une blague. Les équipements de protection, c'est pas une option, c'est obligatoire. Et la ventilation, primordiale pour pas s'intoxiquer avec les vapeurs. Pour ceux qui sont pas familiers avec la chimie, le test à l'acide permet de voir la vitesse à laquelle l'acier se corrode. Un acier inoxydable va réagir beaucoup moins vite qu'un acier au carbone. La nuance de couleur de la réaction peut aussi donner des indices. Mais bon, faut déjà avoir une idée de ce qu'on cherche pour interpréter correctement les résultats. En parlant de sécurité, je voudrais insister sur un point. Quand on travaille avec de l'acier, que ce soit pour le meuler, le souder ou même le découper, il y a toujours des risques. Les projections d'étincelles, de particules, les fumées... C'est pas anodin. Un accident est vite arrivé. Selon l'INRS (Institut National de Recherche et de Sécurité), environ 15% des accidents du travail sont liés au bricolage et aux tâches de maintenance. C'est pas négligeable. Donc, portez toujours des lunettes de protection, des gants adaptés et un masque si nécessaire. Et si vous n'êtes pas sûr de vous, n'hésitez pas à demander conseil à un professionnel. Mieux vaut prévenir que guérir, comme on dit.
RainMaster a raison de souligner l'aspect sécurité. On a vite fait de minimiser les risques quand on bricole chez soi, mais les conséquences peuvent être sérieuses. C'est pas parce qu'on n'est pas "au travail" au sens strict que les règles de sécurité ne s'appliquent plus. L'INRS a des chiffres qui parlent d'eux-mêmes, et c'est souvent le manque de précaution qui est en cause. Je me permets d'ajouter un point sur les fumées de soudure, puisqu'on en parle. Elles contiennent des oxydes métalliques qui peuvent être très nocifs à long terme. Le chrome hexavalent, par exemple, qu'on retrouve dans la soudure de l'acier inoxydable, est cancérigène. Une étude de l'ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail) a montré une corrélation entre l'exposition prolongée aux fumées de soudure et un risque accru de cancer du poumon. Donc, si vous soudez régulièrement, un masque de soudure ventilé est un investissement indispensable. Et concernant les gants, il faut bien les choisir. Des gants en cuir protègent bien de la chaleur et des projections, mais ils ne sont pas toujours adaptés pour la manipulation de petites pièces ou pour le soudage TIG, où on a besoin de plus de finesse. Dans ce cas, des gants en nitrile ou en latex peuvent être plus appropriés, mais il faut vérifier qu'ils sont bien résistants aux produits chimiques qu'on utilise. Bref, la sécurité, c'est un tout. C'est pas juste mettre des lunettes et des gants, c'est aussi connaître les risques, adapter son équipement et prendre le temps de bien faire les choses. Et comme dit RainMaster, en cas de doute, un pro, c'est jamais de trop.